Mouvements

Un pur produit General Motors

20 novembre 2014

Thierry Gennetay, directeur Marketing France Opel

Foot, golf et running pour soigner le mental et entretenir le physique.

Sinon, il consacre son énergie à General Motors, et plus précisément Opel France. Son exil étudiant en Californie a engendré la suite d’un parcours ventes et marketing tracé chez General Motors.

Il se rappelle la première fois où il a pris l’avion. C’était en 1988 pour un exil de 18 mois en Californie, université de Stockton, dans le cadre d’un échange avec la Sorbonne. C’est là qu’il a connu ses premiers émois automobiles : « Un coupé Cadillac de 72, sellerie en cuir beige » se souvient Thierry Gennetay. Elle a gravement influencé la suite. Il ne sortira plus de l’automobile. Avant les États-Unis, c’était l’Anjou. Le primaire et le secondaire à Saumur et un parrain concessionnaire auto à Angers. Puis migration parisienne de trois ans pour une licence à Paris 1 Sorbonne qui l’expédie vers le rêve américain de Cadillac. Il embraye au retour sur l’École supérieure de commerce d’Angers. Il en sort diplômé en 1991 et fait un stage de six mois chez… General Motors. « Marketing-ventes, je les ai appris en théorie à l’école et en pratique chez GM », résume Thierry Gennetay. Première mission : accompagner Opel sur la coupe Davis 1991 à Lyon. Année Forget-Leconte coachés Noah. Cerise sur le gâteau, cette année-là, le tandem Forget-Leconte gagne la coupe. Suivent quatre années d’apprentissage du terrain en qualité de chef de district. Successivement en Auvergne, Normandie, Île-de-France. Au menu : animation réseau, communication locale des concessions, développement des programmes commerciaux. « C’était l’époque des balladurettes et juppettes, et Opel vendait jusqu’à 140 000 voitures » se souvient-il. Il garde de l’année 1998 un souvenir particulier. Opel est alors partenaire de l’Équipe de France de foot et le 13 juillet 1998, Thierry Gennetay défile sur les Champs-Élysées avec le bus des joueurs de France 98. Séquence émotion. « Fin 98, Opel apparaissait en deuxième position dans les enquêtes d’opinion sur la reconnaissance des sponsors du foot. Derrière Nike mais devant Adidas », s’enflamme-t-il. Mais à partir de 2001, Opel met les freins. Arrêt d’une partie des actions de sponsoring. Qu’à cela ne tienne, Thierry Gennetay retourne aux ventes en qualité de directeur régional Île-de-France. Fin 2007, GM toujours, mais changement de cheval. Il est nommé directeur marketing de Chevrolet. En trois ans, boostée par un dispositif bonus-malus favorable, la marque fait un bond : « On est passés de 8 000 ventes annuelles en 2008 à 20 000 en 2010 ». Mais fin 2013, Chevrolet annonce son retrait du marché européen. Fin de séquence americano-européenne et retour aux premières amours. En février 2014, Thierry Gennetay est nommé directeur marketing France d’Opel. Soit l’encadrement d’une équipe d’une quinzaine de personnes réparties sur trois pôles : chefs de produits, publicité et promotion, stratégie numérique. Pour les partenaires extérieurs, Thierry Gennetay peut compter sur Dentsu-Aegis qui assure le conseil média de General Motors au niveau mondial. La création publicitaire est pilotée par l’Allemagne. L’ex-Scholz & Friends, passée sous pavillon Young & Rubicam, a en charge le conseil et la création publicitaire. Enfin MRM (McCann) active la marque dans le digital. L’année 2015 verra le lancement de deux nouveaux produits : Corsa 5 et Karl, nouveau produit d’entrée de gamme sur le segment A. Ce qui devrait conduire Opel à augmenter de 10 % ses investissements médias (30 M€ en 2014).

Hors automobile, il se dit « taré de foot », donc supporter : le SCO Angers côté racines, le PSG côté passion pour avoir accompagné le club au début des années quatre-vingt-dix et parce qu’« il fallait gérer Anelka en Ferrari alors que le club était en contrat avec Opel », s’amuse Thierry Gennetay.

Dates

-1991 : entre chez General Motors

-2001 : directeur ventes et SAV/GM Île-de-France

-2008 : directeur marketing-ventes Chevrolet France

-2014 : directeur marketing Opel

 

Journaliste : Philippe Lefèvre

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