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2020, la fête est-elle définitivement finie ?

Tribune d'expert / 16 mars 2020

Décembre 2019, la France est prise par surprise par les grèves nationales qui se prolongent bien au-delà des 5 et 6 Décembre... Les soirées de fin d’année dédiées aux clients et aux collaborateurs des entreprises voient leur taux de no-show exploser face à la pénurie de transports en commun. Les bureaux sont désertés, les rendez- vous professionnels sont ajournés et les évènements tout simplement annulés faute de participants.

Les prestataires évènementiels subissent déjà une fin d’année difficile et Janvier arrive avec la même morosité... les grèves ne sont toujours pas finies.

Février 2020, la confiance revient et il est temps désormais de s’attaquer à la préparation de la plus grosse période de l’année en événementiel : avril à juin !

Et voilà le coronavirus... En quelques jours les carnets de commande s’effacent à vitesse grand V. Le principe de précaution n’épargne personne et certainement pas les évènements de moins de 5000 personnes ! Au-delà des paillettes, l’évènementiel c’est un tissu économique fait majoritairement de TPE, de PME et d’indépendants qui animent, décorent, équipent et alimentent ces séminaires, conventions, conférences et autres salons.

Ceux sont des milliers de travailleurs de l’ombre qui rendent possible chaque événement et qui aujourd’hui subissent de plein fouet cette crise sanitaire.

Chez Comeeti, nous avons chaque jour des appels de prestataires évènementiels touchés durement par les annulations de leurs évènements.

Pas de compensation financière, pas de prise en charge par les assurances, c’est juste un chiffre d’affaires qui plonge, une inquiétude grandissante pour les mois à venir et surtout une santé financière parfois fragile qui pourrait bien coûter la vie à certains d’entre eux.

Alors pourquoi de telles répercussions pour une grippe ... tueuse certes mais pas plus que celle de l’année dernière si l’on en croit les chiffres.

Mettre ainsi à mal tout un pan de notre économie est parfaitement irresponsable. Mais qui blâmer: les médias qui entretiennent une psychose bien orchestrée, le gouvernement qui souhaite protéger à tout prix quitte à surréagir, les entreprises qui préfèrent annuler par précaution excessive ?

La France aurait-elle décidée de tuer la rencontre physique professionnelle et par répercussion la fête ?

Face aux attentats, nous avions tous repris confiance et choisis de ne pas nous laisser impressionner et de continuer à vivre, à sortir, à se rencontrer...

Les grèves et le coronavirus viendront-ils à bout de notre optimisme et de notre nature profonde d’êtres sociaux ?

Sauvons la fête ! Sauvons l’évènementiel ! Sauvegardons tous ces acteurs !

Par Agathe Sammut, fondatrice de Comeeti, plateforme de mise en relations entre organisateurs et prestataires événementiels  

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